Qu’est-ce qu’un bijou ‘Charm’?

Les ‘charms’ ou ‘breloques’ se définissent comme des petits bijoux que l’on suspend. A la différence du pendentif qui se porte en général seul et monté en collier, les breloques se portent multiples, surtout en bracelet.

Le terme de ‘breloque’ est une onomatopée, il renvoie au bruit des bijoux qui s’agitent et s’entrechoquent. Ce mot, avec le temps, s’est déprécié pour signifier de la ‘pacotille’. Désormais on lui préfère le terme anglo-saxon de ‘charm’, plus moderne, apparu avec le renouveau de ce type d’ornement depuis quelques années en Europe et aux Etats Unis.

Les breloques et le sacré

Au cours des âges, les breloques ont toujours été associées à la pensée magique et considérées comme des objets protecteurs. Elles existent dès le néolithique, faites de bois ou de pierre, portées autour du bras ou du cou, pour se prémunir des dangers extérieurs.

Dans l’antiquité, cet usage perdure. En Egypte, utilisées comme amulettes, elles protègent contre les ennemis et les mauvais esprits. Les Grecs et les Romains les porteront aussi, principalement en signe de dévotion envers leurs dieux. Elles recouvrent alors une connotation spirituelle.

Plus tard, les premiers chrétiens arboreront des breloques en forme de poisson, symbole christique, en signe d’appartenance religieuse.

Les breloques comme signe distinctif

Au moyen-âge, les breloques gardent un rôle protecteur et religieux, mais elles revêtent également une dimension sociale. Ces bijoux se portent alors sur des ceintures, par des seigneurs, ou des artisans, pour signaler l’adhésion à une profession, à un ordre, ou à une mouvance politique.

Puis, à partir de la Renaissance, ce type d’ornement sera davantage porté par les milieux populaires et perdra de son prestige.

Le renouveau

L’engouement pour les parures à breloques renaîtra au 19e siècle, semble-t-il grâce à la reine Victoria, passionnée de bijoux. Elles deviennent ainsi très populaires jusqu’à perdre leur caractère sacré. La mode est adoptée par l’aristocratie qui les exhibe comme des signes extérieurs de richesse.

Mais il faudra attendre la seconde guerre mondiale pour que se démocratise leur usage en Europe. Les soldats américains les arborent alors en guise de souvenir ou de porte-bonheur, se sont les ‘lucky charms’.

Depuis les années soixante-dix les bracelets décorés de pendants sont devenus extrêmement populaires. Ils se déclinent sous tous types de formes et de matériaux.

Aujourd’hui, si les charms sont toujours perçus comme des éléments protecteurs, ils symbolisent davantage un événement, une humeur, une envie.

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